Occupation enfin dispo !
- Rémi Desmazières
- 11 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 3 jours
Après 4 ans de travail, il est enfin là !
Comme pas mal de monde, j’ai redécouvert les jeux de société pendant le Covid. Et comme souvent quand un truc me plaît, j’ai pas pu m’empêcher d’y plonger à fond.
Faut dire que c’est pas la première fois que je me lance dans un truc créatif. Au collège et au lycée, c’était la BD. Puis j’ai monté un groupe de punk rock, et plus tard, je me suis mis à faire des vidéos, des courts-métrages, des webséries… Bref, toujours en train de créer quelque chose. Tout ce parcours m’a bien servi pour faire un jeu : je sais dessiner, j’ai bossé l’écriture, la narration, le rythme…
Le jeu de société, c’est un super terrain pour raconter des histoires autrement.
Ici la narration se crée avec les joueurs, à travers leurs choix, leurs interactions.
C’est ça qui m’a motivé pour créer Occupation. Je voulais un jeu où chaque partie est différente, pas juste à cause des cartes tirées au hasard, mais parce que les joueurs influencent tout. Pas deux parties qui se ressemblent. Le thème me tenait à cœur – je l’avais déjà bossé en film avec Mange ta soupe et dans un scénar de long-métrage (Toujours un regard en coin, toujours la main sur le chien). Et en plus, je trouve que le jeu de société reste encore bien sage comparé à des médiums comme le ciné, la BD, ou même le jeu vidéo. J’avais modestement envie d’y amener un peu de mordant.

Au début, je testais ça surtout avec mes frères. On rigolait bien. Mon frère Christophe a même commencé à faire les illustrations avec moi – juste par passion, pour avoir un joli proto à la maison.
Et puis en 2023, après deux ans de boulot plus ou moins intensif sur le jeu, je me suis dit : “Allez, je le présente à Ludinord.” C’est un des plus gros festivals de jeux en France.
Résultat : Occupation a gagné le premier prix dans la catégorie Stratégie.
Clairement, ça m’a mis un coup de boost. Les retours étaient super bons, autant des joueurs que des pros. Forcément, je me suis dit que ça valait le coup de chercher un éditeur.

J’ai eu quelques contacts, mais rapidement j’ai senti que le thème faisait un peu peur.
Certains me proposaient carrément de changer de thème
– autant dire que là, le jeu perd tout son intérêt. J’avais pas envie de rentrer dans ce jeu-là (sans mauvais jeu de mots). Et surtout, je supportais pas trop cette sensation de quémander, de rester dans l’attente de réponses floues, ça me rappelait trop quand je cherchais un stage ou un premier emploi en début de carrière.
C’est là que j’ai commencé à envisager l’autoédition. L’idée de tout faire moi-même, de garder le contrôle, de pouvoir sortir un jeu un peu plus radical, plus libre… ça me parlait de plus en plus. Bon, évidemment, y avait tout à apprendre : fabrication, impression, logistique, importation… Il a fallu un an de boulot en coulisses, quelques galères (que je vous épargne), et six mois d’attente pour la fabrication et le transport.

Et aujourd’hui, voilà : Occupation existe. Pour de vrai.
Et je crois que c’est le projet dont je suis le plus fier. J’espère qu’il vous plaira, que vous passerez de bons moments à y jouer et, surtout, que vous aurez envie de le faire découvrir autour de vous.
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